Web social

Le web social1 est une révolution du web tel qu’il a été popularisé vers la fin des années 1990. À ses débuts, internet était défini comme un réseau de réseaux reliant des pages codées par des spécialistes de l’hypermédia et de la programmation. La révolution technique des dernières années a démocratisé le web puisqu’il est désormais à la portée de chacun de produire des contenus accessibles par tous. Ainsi, de nos jours, la frontière entre producteur de contenu et simple utilisateur du web est beaucoup moins bien définie.

Les outils du web 2.0 sont nombreux. Leur principale caractéristique est qu’ils permettent de :

  • Communiquer

C’est un changement radical dans la nature et la fréquence des interactions. Il est désormais possible de reprendre contact avec d’anciens collègues de classe ou de travail après quelques secondes de recherche.

  • Collaborer

Grâce à des outils qui permettent de travailler en collaboration de façon synchrone et asynchrone, il est possible de produire des contenus de différents formats, que ce soit du texte, des chiffriers, des images, etc.

  • Partager

Différents outils permettent de partager divers types de contenus (textes, photos, vidéos, etc.), que ce soit à l’ensemble des internautes ou à certains groupes d’utilisateurs.

  • Participer

Les outils du web 2.0 donnent accès à des communautés (d’apprentissage, d’intérêt, de coélaboration de connaissances, de pratique) dans lesquelles il est possible de participer et de s’impliquer grâce aux échanges qui sont soutenus par les technologies.

Les outils du web social sont généralement des outils conviviaux, disponibles en ligne et qui communiquent entre eux. Par exemple, il est devenu commun de pouvoir partager rapidement une nouvelle lue sur un blogue de nouvelles à son réseau Facebook ou Twitter.

Les outils du web social sont présentés selon leur utilisation principale. Il faut noter qu’il s’agit d’une liste non exhaustive des outils disponibles et que ceux qui y figurent sont les plus connus et utilisés à ce jour. De nouveaux outils possédant les caractéristiques du web 2.0 sont susceptibles de faire leur apparition chaque jour.

Les outils de réseautage social

Un réseau social sur le web est un ensemble d'entités (individus ou organisations) reliées entre elles par des liens créés lors des interactions. Le réseautage social sur le web est une structure dynamique (permettant les interactions et les échanges) d'un groupement social qui permet, grâce à la création d’un profil, de créer ou d’entretenir des relations (amicales ou professionnelles) et d'entrer en relation avec les contacts de ses contacts (Deschênes et Parent, 2010c).

Les principaux outils de réseautage social sont les suivants :

Site de réseautage personnel le plus connu et plus utilisé en Amérique du Nord en 2010. Il permet, entre autres, d’échanger des informations de diverses natures (textes, photos, vidéos), de se lier d’amitié, d’adhérer à des groupes et d’en créer des nouveaux, de clavarder, etc.

Microblogue permettant le réseautage en fonction des intérêts. La particularité de Twitter réside dans le fait que les publications ont au maximum 140 caractères. Il est utilisé par des individus et de plus en plus par des organisations et des compagnies. Le concept d’amitié de Facebook n’est pas présent sur Twitter puisque les utilisateurs suivent d’autres utilisateurs sans que cela doive être réciproque. Une autre particularité de Twitter est l’utilisation de mots-clics (hashtag) qui permettent d’identifier les publications afin de les rendre disponibles selon un critère de recherche. Un mot-clic est une série de caractères (généralement un mot ou plusieurs mots collés) précédée du symbole #, ce qui crée automatiquement un lien vers tous les gazouillis contenant ce mot-clic. Les évènements se dotent de plus en plus de mots-clics qui permettent aux gens qui ne peuvent être présents d’en suivre le déroulement.

Site de réseautage de plus en plus utilisé par les professionnels afin de diffuser leurs expériences de travail et leur formation. Il permet de se lier à des collègues présents ou passés, d’émettre ou de recevoir des recommandations et éventuellement, de faire progresser sa carrière.

Site de réseautage social intégrant une approche semblable à celle de Facebook et de Twitter. Lancé en juillet 2011, Google+ tente d’abord de concurrencer Facebook avec ses fonctionnalités de partage de contenu tout en ajoutant une qu’il est possible de suivre des utilisateurs sans que ce soit réciproque, ce que propose Twitter. Google+ a développé le concept de « cercles » afin de regrouper les utilisateurs avec lesquels on crée des liens. ces cercles peuvent ensuite être utilisés pour définir les accès aux différents contenus publiés.

Outil permettant de créer son propre réseau social en fonction de ses intérêts. Il propose plusieurs plans selon la taille du réseau et les fonctionnalités désirées, raisons pour lesquelles il a été beaucoup utilisé en éducation à ses débuts. Il n’offre toutefois plus de plan gratuit.

Les outils de partage de contenu

  • Les blogues

Les blogues permettent le partage de tout type de contenu. Il s’agit de sites web personnels faciles à mettre à jour, tenus par un ou plusieurs auteurs. Les lecteurs ont souvent la possibilité de commenter les articles diffusés. Les articles peuvent être catégorisés et identifiés à l’aide de mots-clés. Il est généralement possible d’effectuer des recherches parmi tout le contenu diffusé et de naviguer dans les archives, qui sont habituellement regroupées en fonction du mois de publication. Les lecteurs peuvent aussi s’abonner aux blogues afin d’en recevoir le contenu dès qu’il est publié. Les sites les plus connus permettant de créer des blogues sont Wordpress et Blogger, dont le nom sera changé pour Google Blogs, a récemment annoncé Google.

  • Les wikis

Les wikis permettent la coélaboration de contenu. Les sujets abordés sont traités dans des articles qui sont liés les uns aux autres au besoin. De façon générale, un article est composé d’un sommaire, de plusieurs sections et de références pour soutenir l’information publiée. Il est possible d’ajouter des hyperliens, des images, des tableaux, des éléments de mise en forme, etc., sans compétences techniques, dans un environnement relativement convivial. De plus, dans la plupart des cas, on trouve un espace de discussion où les collaborateurs peuvent échanger au sujet du contenu de l’article. Il existe plusieurs moteurs qui permettent de créer des wikis. Notons, entre autres, l’outil Mediawiki, dont l’application la plus connue est Wikipedia.

  • Les sites de partage d’images et de vidéos

Les sites de partage d’images et de vidéos les plus connus sont Flickr et Youtube. Notons aussi Vimeo, Dailymotion ainsi que Picasa, qui devrait être renommé sous peu Google Photos.

  • Les sites de discussion

Pour les discussions en ligne, on trouve différentes approches selon le type de discussions ou de sujets. Les discussions synchrones (ou clavardage) peuvent se faire sur des sites comme Meebo et eBuddy, mais aussi à l’intérieur de certains outils de messagerie comme Hotmail.com, qui fournit un accès à WebMessenger, ou Google Mail, qui offre la possibilité de clavarder à l’aide d’une version web de GTalk. Il existe d’autres outils qui peuvent être téléchargés et installés sur un poste, mais ils ne sont pas considérés comme des outils du web 2.0 car une des caractéristiques du web 2.0 est que les outils sont accessibles en ligne. Les discussions asynchrones comprennent les forums et les groupes. Les forums sont généralement divisés en thématiques et en sujets sur lesquels les utilisateurs enregistrés peuvent intervenir en posant des questions ou en y répondant. Le principal outil de forum est le moteur phpBB phpBB, qui peut être ajouté à un site web régulier ou non. Les groupes, notamment ceux de Google, sont souvent orientés vers la résolution de problèmes.

  • Les agrégateurs

Les agrégateurs sont des sites qui permettent de regrouper des informations provenant de plusieurs sites. Il est possible d’y ajouter des fils d’information (fils RSS) et des services personnels comme des notes, courriels, agenda, etc. Un fil RSS (Really Simple Syndication) est un fichier qui se met à jour automatiquement dès que des nouveautés sont diffusées sur un site. Le fichier est mis à la disposition des lecteurs qui peuvent le lier dans leur agrégateur afin d’être informés à l’aide d’une notification dès qu’un nouveau contenu est publié. Les agrégateurs les plus connus sont Google Reader et Netvibes,  mais il y a également une fonctionnalité d’agrégation dans des logiciels comme Microsoft Outlook. La particularité de NetVibes est qu’il permet de partager à d’autres utilisateurs les regroupements créés sur son propre compte.

  • Les outils de folksonomie

Les outils basés sur les principes de folksonomie facilitent la veille sociale puisqu’ils permettent de regrouper, de classer par catégorie, d’identifier à l’aide de mots-clés et libellés ainsi que de diffuser des informations à des utilisateurs possédant des intérêts en commun. Les sites suivants en font partie : delicious et diigo.com.

Cette liste est appelée à évoluer en fonction des développements techniques et sociaux, à l’image du web 2.0.

1 Cette section présente des informations tirées d’une présentation d’Itéractive dont certaines sont disponibles en ligne (Deschênes et Parent, 2009).