Un de nos gros coup de coeur au #waq18, c’est la conférence de Alberto Cairo (Knight Chair in Visual Journalism at the School of Communication of the University of Miami). Dans “Visual Trumpery: How to Fight Against Fake Data and Visualizations”, il aborde des questions qui permettent d’identifier des visualisations trompeuses :
- Le concepteur utilise-t-il des données appropriées et révèle-t-il leur origine?
- Le graphique inclut-il une quantité suffisante de données?
- Lisez-vous “trop” dans le graphique? (est-ce qu’on lui fait dire trop de choses)
- Les données sont-elles représentées avec précision?
- L’incertitude est-elle pertinente? Si oui, est-ce révélé?
Chez Itéractive, on aime les données et on adore leur visualisation. On croit que c’est important de ne pas promouvoir des données et des visualisations qu’on n’a pas évalué en profondeur. On a besoin d’être mieux éduqués sur les données (notamment sur Correlation does not imply causation), et on est d’avis que les questions plus haut devraient être abordées très tôt avec les jeunes. Au delà de la littératie et de la numéracie, un citoyen du 21e siècle doit avoir la capacité de comprendre et présenter l’information sous forme de graphiques, de diagrammes, etc.
Réflexion #1 : Il faut s’intéresser davantage à la graphicacie!
On a aussi assisté à un atelier sur les applications concrètes l’apprentissage automatique avec Guillaume Morissette. Comme c’était un atelier “double”, on a pu voir en détails des notions plus théoriques au départ, puis des notions algorithmiques, dont :
- la segmentation/classification, pour séparer des données en groupes d’éléments similaires
- la prédiction, pour estimer la valeur ou la tendance d’une mesure donnée
- la détection d’anomalies, pour trouver des éléments qui diffèrent significativement des autres
- les règles d’association, pour trouver des relations entre d’occurrence d’éléments
On a vu des exemples concrets de problèmes d’affaires qui ont été résolus grâce à l’apprentissage profond : optimiser le moment où un commerçant renouvelle son stock, maximiser les ventes en augmentant les ventes connexes, etc. On a profité de l’expertise du conférencier pour discuter de la suite de Fovéa, et bonne nouvelle :
Réflexion #2 : On est sur la bonne voie avec la règle d’association dans une optique de système de recommandation!
Ça a donc été une semaine numérique sous le signe de l’intelligence artificielle. Denis Boudreau a présenté l’enjeu d’accessibilité dans le contexte où l’interaction est appelée à changer avec toutes les avancées de l’IA, tout en étant critique face à la situation. Chose certaine, dans un contexte où Bengio mentionnait que les ordinateurs étaient maintenant capables de créativité, et que Boudreau a rappelé qu’en 2016, l’ordinateur a utilisé pour la première fois quelque chose qui ressemble à l’intuition humaine, que les ordinateurs apprennent à lire sur les lèvres…
Réflexion #3 : Il est grand temps que soit démocratisée l’intelligence artificielle en éducation (et d’étudier en profondeur la question éthique)!
Entendu au #waq18
« Il faut risquer en s’appuyant sur les forces du milieu » – Catherine Légaré (Académos)
« Aux jeunes, on vend les fonctionnalités, aux intervenants dans les écoles, on vend les problèmes qu’on va régler » – Catherine Légaré (Académos)
« Data vizualisation is about clarification, not simplification » – Alberto Cairo
On termine en félicitant toute l’équipe du WAQ18! Pour avoir été impliquées dans le comité de la programmation du premier WAQ, on sait ce que ça représente et on vous remercie pour cette super occasion d’apprentissage, de développement professionnel et de réseautage!